Cours magistraux et Travaux dirigés

Aujourd’hui professeur émérite de l’Université de Lorraine, Jean-Marc Stébé a dispensé pendant plus de trente ans de nombreux enseignements au sein de l’Université de Lorraine (Département de sociologie et Institut de préparation à l’administration générale) et de l’École nationale supérieure d’architecture de Nancy entre autres. Voici infra quelques-uns des enseignements dispensés jusqu’en 2023.

1/ Sociologie générale (CM)

Thématique
Ce cours avait pour principal objectif de présenter de façon rigoureuse l’émergence de l’un des courants les plus importants de la sociologie américaine : l’interactionnisme symbolique. Il s’attachait tout d’abord à esquisser les contours de ses origines au sein de la théorie empirique de la connaissance, le pragmatisme. Rappelons que le pragmatisme a mis en exergue que l’individu n’existe pas hors du social et sans le social il n’y a pas d’individu. Individu et société sont unifiés : ainsi ce qui advient en un lieu affecte l’ensemble.
Le cours s’arrêtait ensuite sur quelques grands axes théoriques de l’interactionnisme, notamment sur le soi, la conscience, les statuts, l’interaction ou encore sur la théorie de l’étiquetage, la relation individu-société, l’ordre social. Enfin, cet enseignement examinait la dramaturgie sociale quotidienne de Erving Goffman.
Le TD (12h) associé à ce CM (24h) consistait en l’étude de textes et/ou de documents permettant d’approfondir le contenu du cours magistral.

> Détails de l’enseignement

Public concerné
Cet enseignement s’adressait aux étudiants de sociologie et de sciences de l’éducation de deuxième année de Licence.

Plan du cours
Introduction :
. Présentation générale du cours

Chapitre I : Le pragmatisme au fondement de l’interactionnisme symbolique
. Le pragmatisme : une théorie empirique de la connaissance (Charles S. Peirce, William James et John Dewey)
. Les rapports individu/social
. L’image de soi (Looking glass self) se construit toujours dans le regard des autres (Charles H. Cooley)
. « L’esprit, le soi et la société » (George Herbert Mead)

Chapitre II : Renouveau de l’interactionnisme
. Herbert Blumer : le fondateur officiel de l’interactionnisme symbolique (1937) : Les individus produisent les faits sociaux
. Interactions et négociations (Everett C. Hughes et Anselm Strauss) : l’ordre social n’est jamais complétement prédéterminé
. La réalité de la vie quotidienne (Peter Berger et Thomas Luckmann)
. La théorie de l’étiquetage (Howard Becker)
. L’effet Pygmalion (Robert Rosenthal et Lenore Jacobson)

Chapitre III : Dramaturgie quotidienne et ordre microsocial
. Les cadres de l’expérience selon Erving Goffman
. Éviter de perdre la face et préserver la face des autres
. Les règles d’échange et de réciprocité
. Une typologie des rituels selon Goffman

Bibliographie
I- Bibliographie obligatoire (3 ouvrages à lire)
– Berger (P.) et Luckmann (T.), La construction sociale de la réalité, Paris, Armand Colin, 2006 (1ère édition 1966).
– Goffman (E.), Les rites d’interaction, Paris, Éd. de Minuit, 1973.
– Stébé (J.-M.), Risques et enjeux de l’interaction sociale, Paris, Lavoisier, 2008. (Chapitres 3 et 4).

II- Bibliographie générale
– Becker (H.S.), Outsiders, Paris, Éd. A.-M. Métailié, 2012.
– Becker (H.S.), Les mondes de l’art, Paris, Flammarion, 1988.
– Brossard (B.), « Charles H. Cooley, un classique méconnu », Sociologie [en ligne], n° 2, vol. 7, 2016.
– Chapoulie (J.-M.), La tradition sociologique de Chicago (1892-1961), Paris, Seuil, 2001.
– Cicourel (A.), La sociologie cognitive, Paris, PUF, 1979.
– Collectif, « Autour d’Everett C. Hughes », Sociétés contemporaines, 27, juillet 1997.
– Cometti (J.-P.), Qu’est-ce que le pragmatisme ?, Paris, Gallimard, 2010.
– Corcuff (P.), Les nouvelles sociologies, Paris, Nathan-128, 1995.
– Coulon (A.), L’École de Chicago, Paris, PUF-QSJ ?, 1992.            
– Coulon (A.), L’ethnométhodologie, Paris, PUF-QSJ ?, 1987.
– Delas (J.-P.) et Milly (B.), Histoire des pensées sociologiques, Paris, A. Colin, 2005.
– De Queiroz (J.-M.) et Ziolkowski (M.), L’interactionnisme symbolique, Rennes, PUR, 1994.
– Dosse (F.), L’empire des sens. L’humanisation des sciences humaines, Paris, La Découverte, 1997.
– Goffman (E.), La mise en scène de la vie quotidienne, 2 Tomes, Paris, Éd. de Minuit, 1973.
– Goffman (E.), Stigmate : Les usages sociaux des handicaps, Paris, Éd. de Minuit, 1975.
– Grafmeyer (Y.) et Joseph (I.), L’École de Chicago, Paris, Flammarion, 2009.
– Joseph (I.), Erving Goffman et la microsociologie, Paris, PUF, 1998.
– Lallement (M.), Histoire des idées sociologiques, Tome 2, Paris, A. Colin, 2017.
– Lapassade (G.), L’ethnosociologie, Paris, Méridiens-Klincksieck, 1991.
– Le Breton (D.), L’interactionnisme symbolique, Paris, PUF, 2016.
– Marc (E.) et Picard (D.), L’interaction sociale, Paris, PUF, 1989.
– Marchal (H.), L’identité en question, Paris, Ellipses, 2012.
– Martucelli (D.), Sociologie de la modernité, Paris, Gallimard, 1999.
– Mead (G. H.), L’esprit, le soi et la société, Paris, PUF, 2006.
– Nizet (J.) et Rigaud (N.), La sociologie d’Erving Goffman, Paris, La Découverte, 2014.
– Peneff (J.), La méthode autobiographique, Paris, A. Colin, 1990.
– Picard (D.), Politesse, savoir-vivre et relations sociales, Paris, PUF, 2004.
– Rigaux (N.), Introduction à la sociologie par sept grands auteurs, Bruxelles, De Boeck Université, 2008.
– Schütz (A.), Le chercheur et le quotidien, Paris, Méridiens-Klincksieck, 1987.
– Strauss (A.), Miroirs et masques, Paris, Éd. A.-M. Métailié, 1992.
– Strauss (A.), La trame de la négociation, Paris, L’Harmattan, 1991.
– Thomas (W.) et Znaniecki (F.), Le paysan polonais en Europe et en Amérique, Paris, A. Colin, 2005.
– Van Campenhoudt (L.), Introduction à l’analyse des phénomènes sociaux, Paris, Dunod, 2001.
– Whyte (W.), Street corner society, Paris, La Découverte, 1995.
– Winkin (Y.) (éd.), La nouvelle communication, Paris, Seuil, 1981.
– Zask (J.), Introduction à John Dewey, Paris, La Découverte, 2015.

 

> Textes pour les Travaux dirigés

Texte 1 : « La société, le Self, l’esprit » – Extrait de l’« Introduction » de Daniel Cefaï et Louis Quéré à la nouvelle édition de l’ouvrage de George Herbert Mead, L’esprit, le soi et la société (Paris, PUF, 2006), p. 18-27.

Texte 2 : « Le Self comme facteur dans la conduite » – Extrait de l’« Introduction » de Daniel Cefaï et Louis Quéré à la nouvelle édition de l’ouvrage de George Herbert Mead, L’esprit, le soi et la société (Paris, PUF, 2006), p. 49-55.

Texte 3 : « Institution, coopération et communication : Autrui généralisé » – Extrait de l’« Introduction » de Daniel Cefaï et Louis Quéré à la nouvelle édition de l’ouvrage de George Herbert Mead, L’esprit, le soi et la société (Paris, PUF, 2006), p. 55-65.

Texte 4 : « La fusion du ‘‘je’’ et du ‘‘moi’’ dans les activités sociales » – Extrait de l’ouvrage de George Herbert Mead, L’esprit, le soi et la société (Paris, PUF, 2006), p. 321-327.

Texte 5 : « Le pari méthodologique de l’interactionnisme » – Extraits de l’ouvrage d’Anselm Strauss, Miroirs et masques (Paris, Éd. Métailié, 1992), p. 47 et 59.

Texte 6 : « La réalité de la vie quotidienne » – Extrait de l’ouvrage de Peter Berger et Thomas Luckmann, La construction sociale de la réalité (Paris, A. Colin, 2006), p. 72-82.

Texte 7 : « L’interaction sociale dans la vie quotidienne » – Extrait de l’ouvrage de Peter Berger et Thomas Luckmann, La construction sociale de la réalité (Paris, A. Colin, 2006), p. 82-89.

Texte 8 : « La théorie de l’étiquetage et l’analyse des phénomènes sociaux » – Extrait de l’ouvrage d’Howard Becker, Outsiders. Études de sociologie de la déviance (Paris, Éd. Métailié, 1985), p. 186-187 et 231-233.

Texte 9 : « Le monde social comme cérémonie » – Extrait de l’ouvrage d’Erving Goffman, La mise en scène de la vie quotidienne, T. 1 « La présentation de soi » (Paris, Éd. de Minuit, 1973), p. 25-29 et 41.

Texte 10 : « Le moi dans l’interaction » – Extrait de l’ouvrage de Jean-Manuel De Queiroz et Marek Ziotkowski, L’interactionnisme symbolique (Rennes, PUR, 1997), p. 85-89.

Texte 11 : « Éviter de perdre la face et préserver la face des autres » – Extrait de l’ouvrage d’Erving Goffman, Les rites d’interaction (Paris, Éd. de Minuit, 1974), p. 9-17.

 

2/ Approche sociologique des interactions (CM)

Thématique
Ce cours visait à montrer que l’interaction sociale est un processus de communication interpersonnelle qui a donné lieu, en philosophie, en sociologie, en psychologie, à des formalisations, des interprétations ainsi qu’à des analyses foisonnantes et de plus en plus complexes. Il mettait par ailleurs en évidence que les interactions sont des phénomènes de nature et de formes variées, qui s’organisent à partir de facteurs comme le contexte spatio-temporel, les institutions, ou encore les codes et les rituels de politesse. Enfin, il avait pour objectif de mettre en exergue que l’interaction sociale est un processus dynamique, sous-tendu par des motivations, des « jeux » et des stratégies relationnelles et identitaires.

> Détails de l’enseignement

Public concerné
Cet enseignement s’adressait aux étudiants de sociologie de deuxième année de Licence.

Plan du cours
Introduction :
. La genèse de la notion d’interaction (G. Simmel, G.-H. Mead,…)
. Définitions de l’interaction sociale (Maisonneuve, Goffman…)
. Les notions connexes

Chapitre I : Le collège invisible
. Les premières recherches sur les interactions aux USA : Philadelphie, Chicago et Palo Alto

Chapitre II : Les formes et les niveaux de l’interaction
. Communication verbale et communication non verbale
. Les interactions paradoxales
. Communication explicite et communication implicite
. « Contenu » et « relation » de la communication

Chapitre III : Les cadre de l’interaction
. Le contexte spatio-temporel

Chapitre IV : Les interactions perturbées
. Les rumeurs et légendes urbaines

Bibliographie
I- Bibliographie obligatoire (3 ouvrages à lire)
– Bateson (G.) et al., La nouvelle communication, Paris, Points-Seuil, 1981.
– Stébé (J.-M.)
, Risques et enjeux de l’interaction sociale, Paris, Lavoisier, 2008.
– Watzlawick (P.) et al.
, Une logique de la communication, Paris, Points-Seuil, 1979.

II- Bibliographie générale
– Campion-Vincent (V.) et Renard (J.-B.), Légendes urbaines, Paris, Payot, 1992.
– Campion-Vincent (V.) et Renard (J.-B.), 100 % rumeurs, Paris, Payot, 2014.
– Cefaï (D.) et Perreau (L.) (dir.), Erving Goffman et l’ordre de l’interaction, Paris, CURAPP-ESS/CEMS-IMM, 2012.
– Fischer (G.-N.), La psychosociologie de l’espace, Paris, PUF, 1981.
– Goffman (E.), La mise en scène de la vie quotidienne, 2 T. , Paris, Éd. de Minuit, 1973.
– Goffman (E.), Les rites d’interaction, Paris, Éd. de Minuit, 1974.
– Goffman (E.), Comment se conduire dans les lieux publics. Notes sur l’organisation sociale des rassemblements, 2 T. , Paris, Économica, 2013 (trad. fr. par D. Cefaï).
– Hall (T. E.), La dimension cachée, Paris, Points-Seuil, 1971.
– Kapferer (J.-N.), Rumeurs. Le plus vieux média du monde, Paris, Seuil, 1987.
– Lévy (A.), Psychologie sociale. Textes fondamentaux, 2 T., Paris, Dunod, 1978.
– Maisonneuve (J.), Introduction à la psychosociologie, Paris, PUF, 1989.
– Marc E.) et Picard (D.), L’École de Palo Alto, Paris, Retz, 1984.
– Renard (J.-B.), Rumeurs et légendes urbaines, PUF, 2013.
– Watzlawick (P.), Le langage du changement, Paris, Points-Seuil, 1980.

 

> Risques et enjeux de l’interaction sociale

 

3/ Enjeux de société : Sociologie de la gastronomie (CM)

Thématique
Parfois, un seul plat cristallise l’identité d’une nation ; par exemple le goulash pour les Hongrois, ou la moussaka pour les Grecs. En France, cela est différent ; l’identité nationale ne s’est pas construite autour d’un mets particulier mais autour d’un nouvel état d’esprit culinaire : la gastronomie. Pour les dictionnaires, c’est l’art de bien manger. De son côté, Jean-François Revel précise que « la cuisine est un perfectionnement de l’alimentation et la gastronomie un perfectionnement de la cuisine elle-même ». C’est une cuisine qui réfléchit sur ses enjeux, ses implications, ses valeurs. Autrement dit, qui s’accompagne d’un discours. Elle réconcilie les mots et les mets. En outre, la gastronomie est devenue un phénomène planétaire et inhérent à la mondialisation des villes. Le cours de Sociologie de la gastronomie se proposait de montrer comment ces processus et ces évolutions se sont constitués au cours de plusieurs siècles.

> Détails de l’enseignement

Public concerné
Cet enseignement s’adressait aux étudiants de sociologie de troisième année de Licence.

Plan du cours
Introduction : De la cuisine à la gastronomie

Chapitre I : Histoire de l’alimentation
. À la recherche de nourriture
. La production de la nourriture
. La naissance du repas

Chapitre II : Aux origines de notre identité culinaire
. Ce que nous devons aux Gaulois…
. Les pratiques alimentaires au cours du Moyen Âge
. Les usages de table
. Espaces et modes de restauration

Chapitre III : Et la cuisine devint française
. Du mythe à la conscience culinaire
. Les lieux de la cuisine
. La nouvelle cuisine des Lumières
. De la cuisine du pauvre à la pomme de terre

Chapitre IV : Le Roi-Soleil, à table !
. La table : un outil de propagande
. Le Roi se doit d’être un grand mangeur

Chapitre V : Naissance de l’art de la table
. Les premières salles à manger
. De l’art de dresser la table
. Le service à la française

Chapitre VI : L’essor de la gastronomie parisienne
. Les restaurants apparaissent
. Une Révolution des palais
. Le Palais-Royal, le centre des plaisirs gastronomiques
. Au XIXe siècle, la cuisine s’écrit autant qu’elle se mange

Chapitre VII : La modernité de l’art culinaire
. L’impérialisme culinaire fait débat
. Escoffier, un poète et un entrepreneur aux fourneaux
. La France découvre ses terroirs et ses cuisines régionales
. Les prémices de la « nouvelle cuisine »
. Qu’est-ce que la « nouvelle cuisine » ?

Conclusion : La cuisine industrielle et la mondialisation de la gastronomie

Bibliographie
– Bibliographie générale
– Ariès (P.), Une histoire politique de l’alimentation, Paris, Éd. Max Milo, 2016.
– Attali (J.), Histoire de l’alimentation, Paris, Fayard, 2019.
– Brillat-Savarin, Physiologie du goût, Paris, Flammarion,1928/1982.
– Collectif, « Manger – entre plaisirs et nécessités », Sociologie et Sociétés, Vol. XLVI, n° 2, 2014.
– Collectif, « Au cœur de la cuisine française », Télérama Hors-série, déc 2017.
– De Baecque (A.), La France gastronome. Comment le restaurant est entré dans notre histoire, Paris, Payot-Rivages, 2019.
– Ferrières (M.), Histoire des peurs alimentaires, Paris, Points-Seuil, 2002.
– Fischler (C.) et Masson (E.), Manger, Paris, O. Jacob, 2008.
– Flandrin (J.-L.) et Montanari (M.) (dir.), Histoire de l’alimentation, Paris, Fayard, 1996.
– Herda-Mousseaux (R.-M.) et al., Thé, café ou chocolat ? Les boissons exotiques à Paris au XVIIIe siècle, Paris, Éd. Paris-Musées, 2015.
– Ory (P.), L’identité passe à table…, Paris, PUF, 2013.
– Poulain (J.-P.), Sociologie de l’alimentation, Paris, PUF, 2013.
– Rambourg (P.), De la cuisine à la gastronomie. Histoire de la table française, Paris, Éd. L. Audibert, 2005.
– Ranbourg (P.), « Bien manger dans le Paris de la fin du Moyen Âge : de la nécessaire nourriture à la bonne nourriture », in Knaepen A. et al. (dir.), Approvisionner la ville. Flux alimentaires et circulations urbaines du Moyen Age au XIXe siècle, Bruxelles, Éditions de l’Université de Bruxelles, 2018, p. 53-65.
– Rambourg (P.), « Des métiers de bouche à la naissance du restaurant : l’affirmation de Paris comme capitale gastronomique (XVIe-XVIIIe siècle) », in Belleguic T., Turcot L. (dir.), Les Histoires de Paris (XVIe-XVIIIe siècle), Paris, Éd. Hermann, 2013, vol. 2, p. 185-197.
– Rambourg (P.), L’art et la table, Paris, Citadelles & Mazenod, 2016.
– Régnier (F.) et al., Sociologie de l’alimentation, Paris, La Découverte, 2006.
– Rowley (A.), Une histoire mondiale de la table. Stratégies de bouche, Paris, O. Jacob, 2009.
– Stengel (K.), La gastronomie. Petite philosophie du plaisir et du goût, Paris, Éd. Bréal, 2010.
– Toussaint-Samat (M.), Histoire naturelle et morale de la nourriture, Toulouse, Le Pérégrinateur Éd., 2013.

 

> Diapos du cours

 

4/ Les villes à l’épreuve de la mondialisation (CM + TD)

city-690332_640Thématique
Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, en 2008, la part de la population mondiale demeurant dans des agglomérations urbaines a dépassé celle de la population résidant dans les zones rurales. Désormais, plus de 3,7 milliards d’êtres humains habitent un espace urbain. Derrière ce chiffre se trouvent cinq tendances de fond qui redessinent les contours de la ville traditionnelle. La première tendance consiste en un étalement urbain indissociable de la formation d’agglomérations tentaculaires, multipolarisées, multiformes et disparates. La deuxième est un accroissement des mobilités tant des individus que des objets. La troisième réside dans l’inclusion des grandes métropoles au sein d’un réseau urbain planétaire. La quatrième est l’intégration des villes dans le processus d’urbanisation mondiale. La cinquième tendance réside dans une fragmentation de plus en plus marquée des territoires urbains et périurbains. Le TD associé à ce cours magistral consistait en l’étude de textes et/ou de documents permettant d’approfondir le contenu du cours magistral.

> Détails de l’enseignement

Public concerné
Cet enseignement s’adressait aux étudiants de sociologie de troisième année de Licence.

Plan du cours
Introduction :
. Propos liminaire sur la problématique du cours

Chapitre I : Appréhender la ville mondiale
. Les trois révolutions urbaines
. Une nouvelle condition pour l’homme : la condition urbaine (uniformisation des manières de faire, de vivre et de penser)
. La mobilité corrélative de l’urbain mondialisé
. Les espaces se diversifient

Chapitre II : Les villes s’étalent et s’atomisent
. Un modèle planétaire : la « ville diffuse », tentaculaire et multipolarisée
. Des villes encerclées de pavillons aux quatre coins de la planète
. Une définition complexe du périurbain : comparaison France-USA
. La campagne comme lieu de récréation de la ville

Chapitre III : Un archipel planétaire de villes globales
. Qu’est-ce qu’une ville globale ? (ville mondiale, métapole, mégalopole, ville-Monde…)
. Les invariants des villes globales
. L’archipel mégalopolitain mondial
. La gouvernance des villes mondialisées

Chapitre IV : La mondialisation accentue la fragmentation de l’espace urbain
. D’un côté, les quartiers centraux muséifiés et boboïsés de l’élite cinétique, des Golden boys
. De l’autre, les espaces périphériques précarisés et bidonvillisés des oubliés de la mondialisation

Bibliographie
I- Bibliographie obligatoire (5 ouvrages à lire)
Lévy (J.), « Mondialisation des villes », in Stébé (J.-M.), Marchal (H.) (dir.), Traité sur la ville, Paris, PUF, 2009, p. 667-721.
– Marchal (H.) et Stébé (J.-M.), La sociologie urbaine, Paris, PUF, 7e éd., 2022.
– Marchal (H.) et Stébé (J.-M.), La France périurbaine, Paris, PUF, 2e éd., 2021.
– Mongin (O.), La Condition urbaine. La ville à l’heure de la mondialisation, Paris, Seuil, 2005.
– Stébé (J.-M.) et Marchal (H.), Introduction à la sociologie urbaine, Paris, A. Colin, 2019 (3e partie : Chapitres 9, 10 et 11).

II- Bibliographie générale
– Allemand (S.) et al., Les sens du mouvement, Paris, Belin, 2004.
– Allemand (S.) et Ruano-Borbalan (J.-C.), La mondialisation, Paris, Le Cavalier Bleu, 2008.
– Ascher (F.), Métapolis ou l’avenir des villes, Paris, O. Jacob, 1995.
– Augé (M.), Non-lieux, Paris, Seuil, 1992.
– Bassand (M.), Cités, villes, métropoles. Le changement irréversible de la ville, Lausanne, PPUR, 2007.
– Bauman (Z.), Le coût humain de la mondialisation, Paris, Hachette, 1999
– Beck Ulrich, Pouvoir et contre-pouvoir à l’ère de la mondialisation, Paris, Flammarion, 2009.
– Cailly (L.), « Périurbain », in Lévy (J.), Lussault (M.) (dir.), Dictionnaire de la géographie et de l’espace des sociétés, Paris, Belin, 2003, p. 706-708.
– Calvino (I.), Les villes invisibles, Paris, Seuil, 1996.
– Cartier (M.) et al., La France des « petits-moyens », Paris, La Découverte, 2008.
– Chabrol (M.) et al., Gentrifications, Paris Éd. Amsterdam, 2016.
– Charmes (É.), La ville émiettée, Paris, PUF, 2011.
– Choay (F.), « La mort de la ville et le règne de l’urbain », in Dethier (J.), Guiheux (A.) (dir.), La Ville : art et architecture en Europe, 1873-1993, Paris, Centre G. Pompidou, 1994, p. 26-35.
– Collectif, « Les villes dans la globalisation », Problèmes économiques, n° 3093 (La Documentation française), août 2014.
– Collectif, « Les villes mondiales », Questions internationales, n° 60 (La Documentation française), 2013.
– Collectif, « Villes mondiales », Les grands dossiers des Sciences Humaines, n° 17 (Revue Sciences Humaines), déc. 2009-Janv.-Fév. 2010.
– Corajoud (M.), « La ville diffuse dans les traces du tissu rural », Urbanisme, n° 338, 2004, p. 48-50.
– Davezies (L.), L’État a toujours soutenu ses territoires, Paris, Seuil, 2021.
– Dibie (P.), Le village métamorphosé, Paris, Plon, 2006.
– Dollfus (O.), La mondialisation, Paris, Presses de Sciences Po., 1997.
– Dorier-Apprill (É.) et al., Vies citadines, Paris, Belin, 2007.
– Dubois-Taine (D.) et Chalas (Y.), La ville émergente, La Tour d’Aigues, Éd. de L’Aube, 1997.
– Kaufmann (V.), « la théorie urbaine en devenir », in Stébé (J.-M.), Marchal (H.) (dir.), Traité sur la ville, Paris, PUF, 2009, p. 640-665.
– Lefebvre (H.), La révolution urbaine, Paris, Gallimard, 1970.
– Lefebvre (H.), Le droit à la ville, Paris, Anthropos, 1972.
– Le Galès (P.), Le retour des villes européennes, Paris, Presses de Sciences Po, 2003.
– Lussault (M.), Hyper-Lieux, Paris, Seuil, 2017.
– Lussault (M.), L’avènement du Monde, Paris, Seuil, 2013.
– Lussault (M.), « Urbain mondialisé », in Stébé (J.-M.), Marchal (H.) (dir.), Traité sur la ville, Paris, PUF, 2009, p. 723-771.
– Lussault (M.), L’homme spatial, Paris, Le Seuil, 2007.
– Martin (E.), « Les villes moyennes face à la présence touristique. De l’engagement des élus aux représentations des habitants », Métropolitiques, 2014, en ligne : https://www.metropolitiques.eu/Les-villes-moyennes-face-a-la.html
– Mongin (O.), La ville des flux. L’envers et l’endroit de la mondialisation urbaine, Paris, Fayard, 2013.
– Mumford (L.), La cité à travers l’histoire, Paris, Seuil, 1964.
– Paquot (T.), Homo urbanus, Paris, Éd. du Félin, 1990.
– Paquot (T.), La folie des hauteurs, Paris, F. Bourin, 2008.
– Paquot (T.), Désastres urbains. Les villes meurent aussi, Paris, La Découverte, 2015.
– Raymond (H.) et al., L’habitat pavillonnaire, Paris, L’Harmattan, 2001.
– Rochefort (M.), « La menace de “monstruopole” », Courrier de la planète, n° 66, vol VI, 2001.
– Sassen (S.), La ville globale. New York, Londres, Tokyo, Paris, Descartes & Cie, 1996.
– Sassen (S.), La globalisation. Une sociologie, Paris, Gallimard, 2009.
– Stébé (J.-M.) et Marchal (H.) (dir.), Traité sur la ville, Paris, PUF, 2009.
– Stébé (J.-M.) et Marchal (H.), « Acquérir et rénover une maison au cœur d’un village. Regards sur un territoire émergent : le pré-urbain », Ethnologie française, vol. XLVI, n° 4, 2016, p. 719-730.
– Stébé (J.-M.) et Marchal (H.), « Où en est le pavillonnaire ? », SociologieS [En ligne], mis en ligne le 21 février 2017, URL : http://sociologies.revues.org/5879
– Stébé (J.-M.) et Marchal (H.), « La multiplication des centralités à l’heure de la périurbanisation », L’Année sociologique, vol. 65, n° 1, 2015, p. 247-278.
– Stébé (J.-M.), Marchal (H.) et Bertier (M.), Idées reçues sur le logement social, Le Cavalier Bleu, 2016.
– Stébé (J.-M.), Marchal (H.) et Damon (J.), « Les sociologues et le périurbain : découverte tardive, caractérisations mouvantes, controverses nourries », Revue française de sociologie, n° 57-4, 2016, p. 619-639.
– Urry (J.), Sociologie des mobilités. Une nouvelle frontière pour la sociologie ?, Paris, A. Colin, 2005.
– Veltz (P.), Mondialisation, villes et territoires. L’économie d’archipel, Paris, PUF, 1996.
– Virilio (P.), Cybermonde, la politique du pire, Paris, Textuel, 1996.
– Webber (M.), « The Post-city Age », Daedalus, vol. 67, n° 4, 1968, p. 1091-1110.

 

> Textes pour les Travaux dirigés

Texte 1 : « Du lieu à l’hyper-lieu. Nouveau Monde » – Extrait de l’ouvrage de Michel Lussault, Hyper-lieux (Le Seuil, Paris, 2017), p. 21-30.

Texte 2 : « L’aéroport, un hyper-lieu à vivre » – Extrait de l’ouvrage de Michel Lussault, Hyper-lieux (Le Seuil, Paris, 2017), p. 79-100.

Texte 3 : « Les villes à la conquête du monde » in Les Grands Dossiers des Sciences Humaines, n° 17, déc. 2009-janv-fév. 2010, p. 22-24.

Texte 4 : « États-Unis : De la ville au territoire métropolitain » in Le Monde-Hors-Série, « L’Atlas des villes », 2013, p. 96-97.

Texte 5 : « Le grand retour des villes » – Extrait d’un texte de Jean Haëntjens paru dans la revue Futuribles, reproduit dans Problèmes économiques, n° 3093, août 2014, p. 15-22.

Texte 6 : « Un monde polycentrique et métropolisé » – Texte de Lise Bourdeau-Lepage paru in Questions internationales, n° 60, mars-avril 2013, p. 88-95.

Texte 7 : « La ségrégation socio-spatiale dans les villes mondiales » – Texte de Stéphane Leroy paru in Questions internationales, n° 60, mars-avril 2013, p. 42-50.

 

5/ Microsociologie, jeux d’acteurs, pouvoir et stratégies (CM)

computer-69910_640Thématique
Ce cours avait pour principal objectif de présenter deux grands courants de pensée : 1/ l’actionnisme, ou encore dénommé l’individualisme méthodologique, voire la sociologie de l’action, et 2/ l’analyse stratégique. Parfois inscrites sous le sceau de la sociologie compréhensive de Max Weber, ces deux approches dites « individualistes » ont pour point commun de placer l’individu au cœur de l’analyse des faits sociaux. En effet, dans les années 1950-1960 se développent des réactions à la domination des théories déterministes et holistes, notamment culturalistes et fonctionnalistes au sein des pays anglo-saxons, structuralistes en France. L’individualisme méthodologique, dont l’expression apparaît dans l’ouvrage posthume de Joseph Aloys Schumpeter (Histoire de l’analyse économique, 1954), est l’une de ces réactions. L’expression « individualisme méthodologique » désigne littéralement une méthodologie d’analyse du social, mais elle recouvre généralement aussi une conception théorique donnant aux acteurs sociaux des marges non négligeables d’autonomie et justifiant la saisie « compréhensive » du sens qu’ils donnent à leurs actions.
À partir de l’actionnisme de Raymond Boudon et de l’analyse stratégique de Michel Crozier et d’Ehrard Friedberg, cet enseignement s’arrêtait sur quelques grandes notions clefs qui ont fait la renommée de ces deux courants théoriques : les effets d’agrégation et les effets pervers, les concepts de jeux, de stratégie et de la zone d’incertitude, et les relations de pouvoir.

> Détails de l’enseignement

Public concerné
Cet enseignement de sociologie générale s’adressait aux étudiants de sociologie de première année de Master.

Plan du cours
Introduction :
. Propos sur l’opposition entre l’holisme et l’inividualisme

Chapitre I : Les fondements de l’individualisme méthodologique
. Les origines et les nombreuses paternités du courant
. Les multiples directions

Chapitre II : L’actionnisme
. Une critique du holisme
. Les principes de base de l’actionnisme
. Les effets d’agrégation et les effets pervers
. L’inégalité des chances
. « La tyrannie des petites décisions » de Thomas Schelling

Chapitre III : L’analyse stratégique
. Les propositions de base
. Le concept de stratégie
. Les relations de pouvoir et les zones d’incertitude dans les organisations
. L’’organisation comme système d’action collective

Conclusion

Bibliographie
I- Bibliographie obligatoire (3 ouvrages à lire)
– Boudon (R.), L’art de se persuader des idées douteuses, fragiles ou fausses, Paris, Point-Poche, 1992.
– Crozier (M.) et Friedberg (E.), L’acteur et le système, Paris, Points, 2014.
– Stébé (J.-M.), Risques et enjeux de l’interaction sociale, Paris, Lavoisier, 2008 (Chapitres 3 et 4).

II- Bibliographie générale
– Birnbaum (P.) et Leca (J.), Sur l’individualisme, Paris, Presses de la FNSP, 1986.
– Boudon (R.), L’inégalité des chances, Paris, A. Colin, 1973.
– Boudon (R.), Effet pervers et ordre social, Paris, PUF, 1977.
– Boudon (R.), La logique du social, Paris, Hachette, 1979.
– Boudon (R.), La place du désordre, Paris, PUF, 1984.
– Boudon (R.), L’idéologie ou l’origine des idées reçues, Paris, Fayard, 1986.
– Crozier (M.), Le phénomène bureaucratique, Paris, Seuil, 1963.
– Friedberg (E.), « L’Analyse sociologique des organisations », Pour, 28, 1988.
– Hirshhorn (M.),« L’actionnisme », in Berthelot (J.-M.), La sociologie française contemporaine, Paris, PUF, 2000.
– March (J.) et Simon (H.), Les organisations, Paris, Dunod, 1987.
– Olson (M.), La logique de l’action collective, Paris, PUF, 1987.
– Schelling (T.), La tyrannie des petites décisions, Paris, PUF, 1980.

 

6/ Les cités idéales d’hier et d’aujourd’hui (CM)

Thématique
Cet enseignement visait à montrer que de tout temps, de l’Antiquité à nos jours, les hommes ont échafaudé des projets de cités idéales dans lesquels ils projetaient leurs conceptions du beau et du bon, de l’équilibre et du vertueux, de l’harmonie architecturale et de la justice sociale, et de la cohérence urbanistique et de l’ordre social. Les penseurs, qu’ils soient philosophes et architectes indépen-dants ou conseillers du prince, n’ont eu de cesse de croire – et encore à l’heure actuelle – que les formes architecturales et les cadres urbanistiques possèdent cette faculté de changer les hommes – i.e. de les rendre plus vertueux –, de changer la vie – i.e. de rendre le monde plus affable. Mais il existe un paradoxe qui réside dans le fait que les hommes imaginant ces cités idéales sont convaincus que l’ensemble des individus adhèreront à leur projet : la liberté de choisir est, dans bien des cas, bannie. Alors, n’oublions pas que l’utopie possède deux visages, tel Janus : un visage positif, prônant une société plus équitable et conviviale, plus bienveillante et altruiste, et un autre négatif, déployant un projet oppressif, assujettissant et uniformisant.

> Détails de l’enseignement

Public concerné
Cet enseignement s’adressait aux étudiants de sociologie de première année de Master de sociologie Pratiques de recherche et d’intervention sociologique (PRIS).

Plan du cours
Introduction : Utopies et cités idéales

Chapitre I : La justice et l’harmonie dans le cercle et le carré

Chapitre II : La géométrie au service de l’idéalité

Chapitre III : Un nouveau genre littéraire : l’utopie

Chapitre IV : L’architecture, expression des idéaux révolutionnaires

Chapitre V : L’expansion des villes, moteur des utopies urbaines

Chapitre VI : La cité industrielle : entre aversion et exaltation

Chapitre VII : D’un urbanisme rationnel et uniformisant à une plasticité urbaine

Chapitre VIII : La ville contemporaine, miroir de la société fragmentée

Chapitre IX : Quelle sera la cité idéale du XXIe siècle ?

Bibliographie
I- Bibliographie obligatoire (3 ouvrages à lire)
– Choay (F.), L’urbanisme : utopies et réalités. Une anthologie, Paris, Points-Seuil, 1965.
– Maumi (C.), Usonia ou le mythe de la ville-nature américaine, Paris, Éd. de la Villette, 2008.
– Stébé (J.-M.), Qu’est-ce qu’une utopie ?, Paris, Vrin, 2011.

II- Bibliographie générale
– Cabet (É.), Voyage en Icarie (1840), Paris, Dalloz, 2006.
– Campanella (T.), La cité du soleil (1623), Genève, Librairie Droz, 1972.
– Caron (A.), Utopia XXI, Paris, Flammarion, 2017.
– Collectif, « Les villes dans la globalisation », Problèmes économiques, n° 3093, août 2014.
– Collectif, « Les villes mondiales », Questions internationales, n° 60 (La Documentation française), 2013.
– Collectif, « L’atlas des villes », Le Monde Hors-série (Journal Le Monde et La Vie), 2017.
– Collectif, « L’atlas des utopies », Le Monde Hors-série (Journal Le Monde et La Vie), 2013.
– Collectif, « L’atlas des villes », Le Monde Hors-série (Journal Le Monde et La Vie), 2017.
– Collectif, « Utopie(s) », Revue Urbanisme, n° 336, mai-juin 2004.
– Collectif, « Le temps des utopies », Manière de voir – Le Monde diplomatique, n° 112, août-sept. 2010.
– Collectif, « Utopies : changer le monde », Le Point Références, n° 56, mars-avril 2015.
– Collectif, « Villes, ici s’inventent demain », Courrier international Hors série, mai-juin 2018.
– Collectif, « L’imaginaire du voyage », Sciences Humaines, n° 240S, août-sept. 2012.
– Collectif, « Villes durables : Quelles villes pour demain ? », Les Grands Dossiers des Sciences Humaines, n° 40, sept-nov. 2015.
– Debout (S.), L’utopie de Charles Fourier, Paris, Les Presses du réel, 1998.
– Delabre (G.), Gautier (J.-M.), Vers une République du travail. JBA Godin 1817-1888, Paris, Éd. de la Villette, 1988.
– Eaton (R.), Cités idéales, Anvers, Biblio. des Amis du Fonds Mercator, 2001.
– Friedman (Y.), Utopies réalisables, Paris-Tel-Aviv, Éd. De l’Éclat, 2008.
– Lapouge (G.), Utopie et civilisations, Paris, Albin Michel, 1990.
– Le Corbusier, Urbanisme, Paris, Éd. Arthaud, 1980.
– Le Corbusier, La charte d’Athènes (1941), Paris, Points-Seuil, 1971.
– Le Corbusier, Vers une architecture, Paris, Éd. Arthaud, 1990.
– Letonturier (É.) (dir.), Les utopies, Paris, CNRS éditions, 2013.
– Moncan (de) (P.), Villes rêvées, Paris, Éd. du Mécène, 1998.
– More (T.), L’utopie ou le traité de la meilleure forme de gouvernement, Genève, Librairie Droz, 1983.
– Mouret (J.-N.) (dir.), Le goût des villes imaginaires, Paris, Mercure de France, 2011.
– Paquot (T.), Mesure et démesure des villes, Paris, CNRS Éd., 2020.
– Paquot (T.), Lettres à Thomas More sur son utopie (et celles qui nous manquent), Paris, La Découverte, 2016.
– Paquot (T.), Utopies et utopistes, Paris, La Découverte (Repères), 2007.
– Paquot (T.), L’utopie ou l’idéal piégé, Paris, Hatier, 1996.
– Paquot (T.), Le familistère Godin à Guise. Habiter l’Utopie, Paris, Éd. de la Villette, 1982.
– Pellarin C., Fourier, sa vie et sa théorie, Reprints from the collection of the University of Michigan Library, 4e éd. originale : 1849.
– Pessin (A.), L’imaginaire utopique, Paris, PUF, 2001.
– Platon, La République, Paris, Tel-Gallimard, 1992.
– Rabelais (F.), Pantagruel (1532) & Gargantua (1534), Paris, Folio-Gallimard, 1976.
– Ricoeur (P.), L’idéologie et l’utopie, Paris, Points, 2016.
– Riot-Sarcey (M.), Dictionnaire des utopies, Paris, Larousse-in extenso, 2007.
– Rouvillois (F.), L’utopie, Paris, Flammarion, 2013.
– Servier (J.), L’utopie, Paris, PUF, 1993.
– Stébé (J.-M.), Le logement social en France, Paris, PUF, 2019.
– Vercelloni (V.), La cité idéale en Occident, Paris, Éd. du Félin, 1996.
– Violeau (J.-L.), Les 101 mots de l’utopie, Paris, Archibooks + Sautereau Éditeur, 2009.
– Voltaire, Candide (1752), Paris, Éd. Magnard, 2013.
– Wunenburger (J.-J.), L’utopie ou la crise de l’imaginaire, Paris, Éd. J.-P. Delarge, 1979.

 

> Diapos du cours

 

7/ Politique de la ville et développement urbain (CM)

Thématique
Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, en 2008, la part de la population mondiale demeurant dans des agglomérations urbaines a dépassé celle de la population résidant dans les zones rurales. Désormais, plus de 3,7 milliards d’êtres humains habitent un espace urbain.
Derrière ce chiffre se trouvent quatre tendances de fond qui redessinent les contours de la ville traditionnelle. La première tendance consiste en un étalement urbain indissociable de la formation d’un espace périurbain pavillonnaire. La seconde réside dans l’inclusion des grandes métropoles au sein d’un réseau urbain planétaire. La troisième tendance est l’intégration des villes dans le processus d’urbanisation mondiale. La quatrième réside dans une fragmentation de plus en plus marquée des territoires urbains et périurbains.

> Détails de l’enseignement

Public concerné
Cet enseignement s’adressait aux étudiants de Master 1 Administration public de l’Institut de préparation à l’administration générale (IPAG).

Plan du cours
Introduction :
. Propos liminaire sur la problématique du cours

Chapitre I : Appréhender la ville : histoire, concepts, réalités
. Les trois révolutions urbaines
. Une nouvelle condition pour l’homme : la condition urbaine
. La mobilité corrélative de l’urbain mondialisé
. Les espaces se diversifient
. Qu’est-ce qu’une ville ?

Chapitre II : La ville s’étale et s’environne de pavillonnaires
. Un modèle planétaire : la « ville diffuse », tentaculaire et multipolaire
. Des villes encerclées de pavillons aux quatre coins de la planète
. Une définition complexe du périurbain
. La campagne : le « monument » des villes contemporaines
. La vision dualiste ville-campagne

Chapitre III : Un archipel planétaire de villes globales
. Qu’est-ce qu’une ville globale ? (ville mondiale, mégalopole, ville-Monde, métapole…)
. Les invariants des villes globales
. L’archipel mégalopolitain mondial et ses 4 sous-ensembles
. La gouvernance des villes mondialisées

CHAPITRE IV : La fragmentation de l’espace urbain
. La ville d’en haut : les Gated Communbities ; les Beaux Quartiers ; les quartiers boboïsés
. La ville d’en bas : Le ghetto noir américain ; les bidonvilles ; les quartiers prioritaires de la politque de la ville (QPV)

Conclusion

Bibliographie
I- Bibliographie obligatoire (5 ouvrages à lire)
– Mongin (O.), La condition urbaine. La ville à l’heure de la mondialisation, Paris, Seuil, 2005..
– Marchal (H.) et Stébé (J.-M.), Les grandes questions sur la ville et l’urbain, Paris, PUF, 2014.
– Stébé (J.-M.) et Marchal (H.), Introduction à la sociologie urbaine, Paris, A. Colin, 2019 (3e partie : Chapitres 9, 10 et 11).
– Stébé (J.-M.) et Marchal (H.), La France périurbaine, Paris, PUF, 2e éd., 2021.
– Stébé (J.-M.) et Marchal (H.), La sociologie urbaine, Paris, PUF, 7e éd., 2022.

II- Bibliographie générale
– Allemand (S.) et al., Les sens du mouvement, Paris, Belin, 2004.
– Allemand (S.) et Ruano-Borbalan (J.-C.), La mondialisation, Paris, Le Cavalier Bleu, 2008.
– Ascher (F.), Métapolis ou l’avenir des villes, Paris, O. Jacob, 1995.
– Augé (M.), Non-lieux, Paris, Seuil, 1992.
– Bassand (M.), Cités, villes, métropoles. Le changement irréversible de la ville, Lausanne, PPUR, 2007.
– Bauman (Z.), Le coût humain de la mondialisation, Paris, Hachette, 1999
– Beck Ulrich, Pouvoir et contre-pouvoir à l’ère de la mondialisation, Paris, Flammarion, 2009.
– Calvino (I.), Les villes invisibles, Paris, Seuil, 1996.
– Chabrol (M.) et al., Gentrifications, Paris Éd. Amsterdam, 2016.
– Charmes (É), La vie périurbaine face à la menace des gated communities, Paris, L’Harmattan, 2005.
– Charmes (É.), La ville émiettée, Paris, PUF, 2011
– Choay (F.), « La mort de la ville et le règne de l’urbain », in Dethier Jean, Guiheux Alain (dir.), La Ville : art et architecture en Europe, 1873-1993, Paris, Centre G. Pompidou, 1994, p. 26-35
– Collectif, « Les villes dans la globalisation », Problèmes économiques, n° 3093 (La Documentation française), août 2014.
– Collectif, « Les villes mondiales », Questions internationales, n° 60 (La Documentation française), 2013.
– Collectif, « Villes mondiales », Les grands dossiers des Sciences Humaines, n° 17 (Revue Sciences Humaines), déc. 2009-Janv.-Fév. 2010.
– Corajoud (M.), « La ville diffuse dans les traces du tissu rural », Urbanisme, n° 338, 2004, p. 48-50.
– Damon (J.), Un monde de bidonvilles, Paris, Seuil, 2017.
– Davezies (L.), L’État a toujours soutenu ses territoires, Paris, Seuil, 2021.
– Del Amo (J.-B.), Une éducation libertine, Paris, Gallimard, 2008.
– Dibie (P.), Le village métamorphosé, Paris, Plon, 2006.
– Dollfus (O.), La mondialisation, Paris, Presses de Sciences Po., 1997.
– Dorier-Apprill (É.) et al., Vies citadines, Paris, Belin, 2007.
– Dubois-Taine (D.) et Chalas (Y.), La ville émergente, La Tour d’Aigues, Éd. de L’Aube, 1997.
– Gateau (M.) et Marchal (H.), La France pavillonnaire, Paris, Éd. Bréal, 2020.
– Kaufmann (V.), « la théorie urbaine en devenir », in Stébé Jean-Marc et Marchal Hervé (dir.), Traité sur la ville, Paris, PUF, 2009, p. 640-665.
– Lefebvre (H.), La révolution urbaine, Paris, Gallimard, 1970.
– Lefebvre (H.), Le droit à la ville, Paris, Anthropos, 1972.
– Le Galès (P.), Le retour des villes européennes, Paris, Presses de Sciences Po, 2003.
– Lussault (M.), Hyper-Lieux, Paris, Seuil, 2017.
– Lussault (M.), L’avènement du Monde, Paris, Seuil, 2013.
– Lussault (M.), « Urbain mondialisé », in Stébé (J.-M.), Marchal (H.) (dir.), Traité sur la ville, Paris, PUF, 2009.
– Lussault (M.), De la lutte des classes à la lutte des places, Paris, Grasset, 2009.
– Lussault (M.), L’homme spatial, Paris, Le Seuil, 2007.
– Martin (E.), Fijalkow (Y.) et Calvignac (C.), (2017), « Le retour des commerces en centre-ville comme stratégie d’aménagement local. Le cas d’Albi », Espaces et sociétés, n° 168-169, 2017.
– Mongin (O.), La ville des flux. L’envers et l’endroit de la mondialisation urbaine, Paris, Fayard, 2013.
– Mumford (L.), La cité à travers l’histoire, Paris, Seuil, 1964.
– Paquot (T.), Homo urbanus, Paris, Éd. du Félin, 1990.
– Paquot (T.), La folie des hauteurs, Paris, F. Bourin, 2008.
– Paquot (T.), Désastres urbains. Les villes meurent aussi, Paris, La Découverte, 2015.
– Paquot (T.), Mesure et démesure des villes, Paris, CNRS Éd., 2020.
– Raymond (H.) et al., L’habitat pavillonnaire, Paris, L’Harmattan, 2001.
– Rochefort (M.), « La menace de “monstruopole” », Courrier de la planète, n° 66, vol VI, 2001.
– Sassen (S.), La ville globale. New York, Londres, Tokyo, Paris, Descartes & Cie, 1996.
– Sassen (S.), La globalisation. Une sociologie, Paris, Gallimard, 2009.
– Stébé (J.-M.) et Marchal (H.) (dir.), Traité sur la ville, Paris, PUF, 2009.
– Stébé (J.-M.) et Marchal (H.), Introduction à la sociologie urbaine, Paris, A. Colin, 2019.
– Stébé (J.-M.) et Marchal (H.), « Acquérir et rénover une maison au cœur d’un village. Regards sur un territoire émergent : le pré-urbain », Ethnologie française, vol. XLVI, n° 4, 2016, p. 719-730.
– Stébé (J.-M.) et Marchal (H.), « Où en est le pavillonnaire ? », SociologieS [En ligne], mis en ligne le 21 février 2017, URL : http://sociologies.revues.org/5879
– Stébé (J.-M.) et Marchal (H.), « La multiplication des centralités à l’heure de la périurbanisation », L’Année sociologique, vol. 65, n° 1, 2015, p. 247-278.
– Stébé (J.-M.), Marchal (H.) et Bertier (M.), Idées reçues sur le logement social, Le Cavalier Bleu, 2016.
– Stébé (J.-M.), Marchal (H.) et Damon (J.), « Les sociologues et le périurbain : découverte tardive, caractérisations mouvantes, controverses nourries », Revue française de sociologie, n° 57-4, 2016, p. 619-639.
– Süskind (P.), Le parfum, Paris, Livre de poche, 2006.
– Stébé (J.-M.) et Marchal (H.), « La multiplication des centralités à l’heure de la périurbanisation », L’Année sociologique, vol. 65/1, 2015.
– Urry (J.), Sociologie des mobilités. Une nouvelle frontière pour la sociologie ?, Paris, A. Colin, 2005.
– Veltz (P.), Mondialisation, villes et territoires. L’économie d’archipel, Paris, PUF, 1996.
– Virilio (P.), Cybermonde, la politique du pire, Paris, Textuel, 1996.
– Webber (M.), « The Post-city Age », Daedalus, vol. 67, n° 4, 1968, p. 1091-1110.

III- Bibliographie complémentaire
– Bauer (G.) et Roux (J.-M.), La Rurbanisation ou la ville éparpillée, Paris, Le Seuil, 1976.
– Berger (A.), Ville et campagne. La fin d’un dualisme, Paris, Économica, 1977.
– Certeau (M.) (de), L’Invention du quotidien, t. 1 : Arts de faire, Paris, Gallimard, 1990.
– Chombart de Lauwe (P.-H.), La fin des villes, Paris, Calmann-Lévy, 1982.
– Costes (L.) (dir.), Territoires du périurbain : quelles nouvelles formes d’appropriation ?, Paris, L’Harmattan, 2016.
– Debry (J.-L.), Le cauchemar pavillonnaire, Montreuil, Éd. L’Échappée, 2012.
– Dibie (P.), Le Village retrouvé, Paris, Éd. de L’Aube, 2005.
– Friedmann (G.) (éd.), Villes et campagnes, civilisation urbaine et civilisation rurale en France, Paris, A. Colin, 1953.
– Grafmeyer (Y) et Authier (J.-Y.), La Sociologie urbaine, Paris, Hachette, 2008.
– Guilly (C.), La France périphérique, Paris, Flammarion, 2014.
– Lefebvre (H.), Du rural à l’urbain, Paris, Économica, 2001.
– Maumi (C.), Usonia ou le mythe de la ville-nature américaine, Paris, La Villette, 2009.
– Mendras (H.), La fin des paysans, Paris, Actes Sud, 1992.
– Paquot (T.), Terre urbaine. Cinq défis pour le devenir de la planète, Paris, La Découverte, 2016.
– Paul-Levy (F.) et Segaud (M.), Anthropologie de l’espace, Paris, Centre G. Pompidou, CCI, 1983.
– Pinson (D.) et Thomann (S.), La maison en ses territoires, Paris, L’Harmattan, 2002.
– Remy (J.), Sociologie urbaine et rurale, Paris, L’Harmattan, 1998.
– Sansot (P.), Poétique de la ville, Paris, Klincksieck, 1973.
– Viard (J.), Le tiers espace : essai sur la nature, Paris, Méridiens-Klincksieck, 1990.