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« Le périurbain comme fait social total. Des représentations sociales et des réalités territoriales qui s’imposent au plus grand nombre », in F. Moulène et J.-C. Marcel (Dir.), Le « fait social » de Durkheim. Actualités au prisme de quelques recherches contemporaines, Besançon, Presses universitaires de Franche-Comté, 2024, p. 287-303 (avec H. Marchal).
« French people’s housing aspirations as revealed by Covid-19 pandemic. Neither in the city nor in the country », in F. Weber, O. Kühne und J. Dittel (Editors), Transformation process in Europe and beyond. Perspectives for horizontal geographies, Wiesbaden, Springer VS, 2024, p. 659-672 (avec H. Marchal).
« Introduction – Les relations centre-périphérie au prisme des sciences humaines et sociales. Controverses abondantes et réflexions fécondes », Revue des sciences sociales, N° 71 – 2024, p. 6-17 (avec E. Martin).

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LE CASTEL BÉRANGER (Paris – 16e) – Juin 2025. L’architecte Hector Guimard (1867-1942), un des principaux représentant de l’Art nouveau en France, a 28 ans lorsqu’on lui confie la construction d’un immeuble de rapport au 14 rue Jean de La Fontaine dans le 16e arrondissement. Considéré comme l’un des chefs-d’œuvre de Guimard, le Castel Béranger illustre parfaitement l’adhésion de l’architecte aux principes rationalistes édictés par Eugène Viollet-le-Duc et son rejet de l’académisme. L’immeuble, construit avec différents matériaux (pierre meulière, pierre de taille, brique, céramique, métal…), aimante les regards avec son excentricité de style : il a valu à l’architecte d’être qualifié de fou… les Parisiens surnommaient cet immeuble le « Castel dérangé ». Les autorités de l’époque ne semblent pas de cet avis, puisqu’elles le classeront Monument historique peu de temps après sa construction, chose assez rare. La façade présente une porte d’entrée magistralement dessinée d’arabesques (cf. photo) ; cette dernière laisse entrevoir un vestibule recouvert de panneaux de grès et de grilles en fer forgé aux formes plus qu’étranges. Cet immeuble abritait alors une boutique et l’atelier de Guimard au rez-de-chaussée, tandis que des appartements de trois et quatre pièces et des ateliers d’artistes occupaient les étages.
LE GRAND PALAIS (Paris – 8e) – Juin 2025. Situé en bordure des Champs-Élysées, le Grand Palais des Beaux-Arts, plus communément appelé Grand Palais, est un vaste ensemble architectural de 77 000 m2 édifié à partir de 1897 pour l’Exposition universelle de 1900, en lieu et place du Palais de l’Industrie construit en 1855. Ce monument, « consacré par la République à la gloire de l’art français » comme l’indique le fronton de l’aile ouest, est l’œuvre de quatre architectes (Henri Deglane, Albert Louvet, Albert Félix-Théophile Thomas et Charles Girault). Il comprend trois parties : 1/ à l’est, la nef, véritable cathédrale de lumière avec sa verrière de 17 500 m2 (la plus grande d’Europe), marque l’aboutissement de l’éclectisme, propre au style « Beaux-Arts », et témoigne de ce moment des grandes structures transparentes, héritières du Crystal Palace de Londres conçu par Joseph Paxton en 1851 ; 2/ la partie centrale disposant d’un grand escalier d’honneur ; 3/ à l’ouest, le Palais d’Antin qui abrite le Palais de la Découverte dans lequel on peut admirer désormais librement la célèbre rotonde avec ses décors sculptés, sa mosaïque en grès cérame, et son plafond verrier doré à la feuille d’or. Après quatre ans de fermeture pour travaux, le Grand Palais a rouvert ses portes au public en juin 2025… Heureusement que le projet de démolition du Grand Palais par Le Corbusier ne s’est pas concrétisé au début des années 1960.
L’APPARTEMENT-ATELIER DE LE CORBUSIER (Paris – 16e) – Juin 2025. L’appartement-atelier de Le Corbusier occupe les deux derniers étages (7e et 8e) de l’immeuble Molitor, situé au numéro 24 de la rue Nungesser-et-Coli à la limite du 16e arrondissement et de Boulogne. Construit entre 1931 et 1934 pour un promoteur privé, cet immeuble, dit « 24 NC », pensé à partir des cinq points de l’architecture moderne selon Le Corbusier (le toit-jardin, le plan libre, la façade libre, les pilotis et les fenêtres en bandeau), renouvelle profondément l’approche hausmannienne. Il doit pour l’architecte amorcer la démonstration que son projet de ville radieuse procurera au citadin air, lumière et verdure.
L’appartement-atelier d’une superficie de 240 m2, utilise toute la largeur de l’immeuble. Les quatre espaces principaux que sont l’atelier, l’appartement, la chambre d’amis et le toit-jardin, bénéficient d’une luminosité tout à fait exceptionnelle. Le salon s’organise en fonction du caisson masquant la machinerie de l’ascenseur (cf. photo) ; il accueille une cheminée et est meublé avec du mobilier dessiné par l’architecte d’intérieur Charlotte Perriand, qui travaille alors dans l’Atelier de Le Corbusier et Pierre Jeanneret. Le Corbusier occupera cet appartement-terrasse de 1934 jusqu’à son décès en 1965. L’appartement a été classé Monument historique dès 1972.