L’accélération des processus d’individualisation, la transformation des liens privés (conjugaux, familiaux…) et le déclin des formes traditionnelles d’appartenance sont révélateurs de mutations profondes affectant notre société. Loin d’une vie communautaire où chaque individu se sent relié à tous, l’autonomie individuelle s’affirme de plus en plus à travers la possibilité de choisir ses amis, ses partenaires de travail ou encore ses voisins. Mais les relations interindividuelles ne sont pas toujours électives, d’où des tensions au sein de la famille, des conflits de voisinage et des relations professionnelles difficiles. Toutes ces situations de conflit, de tension et de complexification des rapports sociaux nécessitent de trouver des formes originales de régulation et a fortiori des médiations (familiale, sociale, professionnelle…).
Les différents auteurs (6) de cet ouvrage, sociologues, juriste et psychologue, entendent présenter diverses façons d’appréhender les nouvelles médiations qui se développent dans notre monde contemporain. Tous ces chercheurs ne partagent pas forcément les mêmes conceptions sur l’importance, la place et le statut des activités médiatrices, mais tous s’accordent sur la nécessité de penser et d’organiser ces nouveaux cadres de régulation à même de faciliter le « vivre ensemble ».